PARTIE 2 : Le jour du deuil

…J’avance sans trop savoir où aller dans ce brouillard, à la fois enivrant
et mystérieux. Au loin des bruits de bataille, puis le tonnerre.

Non ! Ça va recommencer !

Je me dirige en courant vers la source du bruit.

Partez vite !
Quittez ce champ de bataille ou bien les ténèbres vont
vous dévorer.

Alors que la force de l’orage redouble, le brouillard commence à se dissiper.

Se révèle une scène d’horreur, une clairière au milieu de
laquelle se trouve un lac fait de sang et de chair...

Je me réveille en sueur, comme souvent depuis quatre ans, mais comme d’habitude
l’odeur du tabac d’Athaanôr me rassure.




Je m’assois sur le banc du compartiment, à mes coté mes amis Yavathol et
Athaanôr. Nous avons pris le fulgurant, superbe moyen de
transport à propulsion magique, pour rejoindre Sharn où
Bren ir’Gadden, le noble que nous avions sauvé il y a quatre
ans, nous a conviés à une petite réception.

Au bout de quelque temps Yavathol me désigne quelqu’un dans notre compartiment. Mais
oui il a raison ! Il s’agit bien d’Ulysse. Après des salutations chaleureuses,
nous parlons des quatre ans passés,
mais celui-ci semble plutôt discret. Il faudra que je lui
repose la question pour en savoir un peu plus. Puis Ulysse nous fait
part de son espoir de ne pas retrouver le barde à la
réception, car bizarrement celui-ci semble l’avoir autant
choqué que la destruction du Cyre. La discutions s’éternise
et je m’ennuie, du coup je vais jeter un coup d’œil dans les
compartiments plus richement dotés et en reviens avec quelques
souvenirs.




Terminus !
Terminus ! Voici donc Sharn la magnifique, la cité aux
multiples tours élancées vers le ciel, certaines
tellement élancées qu’elles ne touchent plus le sol !
Les tours sont reliées entre elles par un système
complexe de transport en commun volant et de passerelles. Ouah !
Que de choses à découvrir, à explorer et ça
tombe bien on a un jour d’avance !




La journée se passe bien, nous profitons des spécialités de la cité,
rencontrons au grand damne d’Ulysse le barde Drike, qui nous mène
à une petite taverne pour y passer la nuit.





Lorsque nous arrivons à la réception, le discours de bienvenue a déjà
commencé. Je reconnais dans un coin Nakamelk. Je me place
devant un grand forgelier qui s’avère être le garde du
corps d’un noble des plus désagréables.

Alors le noble m’insulte, le forgelier commence à s’énerver en voyant comment
je réponds à son employeur, un cri retentit. Une
créature faite de brume surgie dans la salle de réception
et commence à attaquer. Un combat rude s’ensuit. Une fois la
créature morte, je me souviens de déjà avoir
entendu parlé de ces créatures. Pour arriver ici, elle
a due être invoquée. Mais le plus inquiétant est
que cette créature vient des contrées du deuil. Comment
quelqu’un peut faire venir une telle ignominie dans une cité
aussi splendide, c’est insupportable !




Nous réussissons à retracer le trajet de la créature à travers la cité,
ce qui nous mène à une tour dans les bas-fonds. Lors du
trajet, nous avons appris que le nombre de gobelins dans le quartier
avait considérablement augmenté et qu’un homme aux
cheveux bruns faisait des choses pas claires. Athaanôr qui a
décidé d’en savoir un peu plus sur le propriétaire
de la tour questionne un passant qui lui répond à coups
de haches et appelle ses copains à la rescousse. Lors du
combat qui s’ensuit la terre commence à trembler par petits
coups, la base de la tour commence à s’effriter.




Les secousses se succèdent, de plus en plus fortes, la tour commence à
céder. La créature brumeuse et tout ce bruit me
ramènent quatre ans en arrière. Par Olladra !
Non ! Pas une deuxième fois ! Plutôt mourir
que de revivre ça ! Je pars en courant vers la tour pour
empêcher que la brume ne fasse son office de mort et de
désolation une nouvelle fois.




Malgré les regards désapprobateurs de mes compagnons, je m’immisce le plus
discrètement possible dans la tour, descends un escalier en
colimaçon, et là : Oups ! Deux gobelins en
pleine sieste. Je me retourne pour retrouver mes amis et là :
Oups ! Un barde et un tigre dans un escalier. Le résultat
ne se fit pas attendre, une farandole de chutes et de cris accompagne
leur descente et annonce aux gobelins l’arrivée du cirque à
Sharn. Cool ! J’espère que l’on va bien rigoler.