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Question existentielle
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Question existentielle
Ce matin en me réveillant je me retouve avec une question super conne mais dont je vois pas la réponse.
Je me suis dis que vous devriez savoir.
Vos gars là avec les piques qui doivent faire 6 mètres ou plus. IL les transportaient comment entre 2 bastons ? J'imagine que,pour une question de solidité, c'etait pas démontable.
Faire 200 km pour aller péter la tronche du voisin pour remplir les poches du roi ca fait déjà fort de café mais si en plus faut transporter en truc de 6 mètres c'est pas possible.
Voila j'ai des questions conne moi le matin.
J'en profite pour de caler un jeu de mot dont je m'excuse d'avance.
Avec ce genre de pique à choux, c'etait un coup à se prendre une attaque électrique non ?
Ca faisait paratonnerre ?
Je me suis dis que vous devriez savoir.
Vos gars là avec les piques qui doivent faire 6 mètres ou plus. IL les transportaient comment entre 2 bastons ? J'imagine que,pour une question de solidité, c'etait pas démontable.
Faire 200 km pour aller péter la tronche du voisin pour remplir les poches du roi ca fait déjà fort de café mais si en plus faut transporter en truc de 6 mètres c'est pas possible.
Voila j'ai des questions conne moi le matin.
J'en profite pour de caler un jeu de mot dont je m'excuse d'avance.
Avec ce genre de pique à choux, c'etait un coup à se prendre une attaque électrique non ?
Ca faisait paratonnerre ?
darma- Niveau 6
- Nombre de messages : 2538
Prénom (valide requis) : Vincent
Date d'inscription : 03/09/2009
SACREE BONNE QUESTION
Les combats se faisant près de forêts, les gars choisissaient les essences les plus solides et se fabriquaient leurs piques sur-place. Ils demandaient une pause de plusieurs jours pour avoir le temps d'en fabriquer pour une armée.
Ils recrutaient et formaient aussi sur place les combattants parmi la populace locale.
Ils recrutaient et formaient aussi sur place les combattants parmi la populace locale.
Invité- Invité
Re: Question existentielle
Ta question porte sur l'usage des piques, c'est bien ça?
Il faut savoir:
-que les piques ont été utilisées par les fantassins depuis Sumer jusqu'au début du XVIIIe siècle.
-que c'est le père d'Alexandre le grand (Philippe de Macédoine) qui a choisi cet armement et adapté l'entrainement et la formation de son infanterie pour en tirer le profit maximum: c'est la phalange macédonienne, modèle de l'infanterie lourde du IVe au IIe siècle avant JC.
-que les armées de piquiers ont été abandonnées après que les légions romaines aient montré qu'une formation plus souple et un armement plus polyvalent étaient préférables.
-que les formations de piquiers ont été "redécouvertes" par les Ecossais (Lowlanders), les Flamands et surtout les Suisses à la fin du Moyen-âge, ce qui leur permettait d'affronter avec de bonnes chances les armées de chevaliers
-qu'à partir du XVIe siècle, la part des piquiers dans l'infanterie n'a cessé de décroître au profit des armes à feu; leur disparition advenant lorsque se sont généralisés les fusils avec baïonnette à douille.
Comment se procurait-on et transportait-on les piques? cela varie bien sûr en fonction des contextes et des armées. Mais les piques étaient une arme précieuse et relativement coûteuse, car elles devaient être bien droites, et avoir à peu près la même longueur pour pouvoir adopter une formation cohérente.
Ce qui exclut en général qu'on ait "taillé sur place" les piques, tous les sites forestiers ne permettant pas d'ailleurs de se procurer des piques à la bonne taille et solides. Ce type de solution n'a pu arriver qu'en cas d'extrême nécessité et pour des armées non professionnelles (levées de paysans, soulèvements écossais...).
En général, les piques étaient fabriquées par des ateliers centralisés et contrôlés par les chefs des armées. On se demande encore si les piques étaient fabriquées d'un seul tenant ou si elles étaient montées en deux tronçons. On a en effet trouvé des douilles en métal qui, selon certains archéologues, pourraient avoir uni les deux tronçons (mais cela aurait fragilisé l'équilibre de la pique à l'horizontale). La plupart des chercheurs et des reconstitueurs penchent plutôt pour une pique d'un seul tenant en bois de cornouiller ou autre.
Quelle était leur longueur? C'est variable, mais entre 4,50m et 6m avec une moyenne à 5m. Là aussi, ça dépend des époques et des armées... au XVIIe siècle, on disait que les jeunes recrues préféraient les longues piques qui donnaient un sentiment de sécurité tandis que les vétérans raccourcissaient leurs piques pour qu'elles soient plus maniables.
Comment les transportait-on? Les piques étaient transportées dans les bagages de l'armée. Plusieurs gravures du XVI-XVIIe siècle montrent ainsi des piques transportées par des chariots, ce qui permettait d'alléger les fantassins et de ne pas risquer de laisser trainer dans la boue les piques jusqu'à ce qu'elles rouillent.
Dans l'antiquité, les armées avaient aussi leur système de chariots pour transporter les piques et aussi les boucliers (les hoplon grecs en bronze étaient très lourds). Des esclaves s'occupaient de ce transport et il faut imaginer qu'une armée en marche était formées d'une véritable marée de chariots, d'esclaves et de femmes qui suivaient l'armée.
Bien sûr, le fait que les piques et les boucliers soient dans des chariots nécessitait qu'il y ait une escorte de fantassins plus légers (javelots, petit bouclier dans l'antiquité) pour protéger les piquiers désarmés. Cela supposait également que le général dispose de temps avant la bataille pour faire distribuer les armes.
Seuls les légionnaires romains après Marius ont entrepris d'alléger le train de bagages en faisant porter l'essentiel par les soldats eux-mêmes (c'était possible car leur armement était relativement plus léger). Cela les rendait plus mobiles et leur permettait d'affronter n'importe quel ennemi même pendant la marche.
A noter que les piques dressées à la verticale offraient une légère protection contre les tirs d'archers (qui se faisaient généralement en volée et en cloche). Les Macédoniens d'Alexandre auraient ainsi un peu protégés car les piques déviaient les volées des archers perses, d'après certaines sources.
Il faut savoir:
-que les piques ont été utilisées par les fantassins depuis Sumer jusqu'au début du XVIIIe siècle.
-que c'est le père d'Alexandre le grand (Philippe de Macédoine) qui a choisi cet armement et adapté l'entrainement et la formation de son infanterie pour en tirer le profit maximum: c'est la phalange macédonienne, modèle de l'infanterie lourde du IVe au IIe siècle avant JC.
-que les armées de piquiers ont été abandonnées après que les légions romaines aient montré qu'une formation plus souple et un armement plus polyvalent étaient préférables.
-que les formations de piquiers ont été "redécouvertes" par les Ecossais (Lowlanders), les Flamands et surtout les Suisses à la fin du Moyen-âge, ce qui leur permettait d'affronter avec de bonnes chances les armées de chevaliers
-qu'à partir du XVIe siècle, la part des piquiers dans l'infanterie n'a cessé de décroître au profit des armes à feu; leur disparition advenant lorsque se sont généralisés les fusils avec baïonnette à douille.
Comment se procurait-on et transportait-on les piques? cela varie bien sûr en fonction des contextes et des armées. Mais les piques étaient une arme précieuse et relativement coûteuse, car elles devaient être bien droites, et avoir à peu près la même longueur pour pouvoir adopter une formation cohérente.
Ce qui exclut en général qu'on ait "taillé sur place" les piques, tous les sites forestiers ne permettant pas d'ailleurs de se procurer des piques à la bonne taille et solides. Ce type de solution n'a pu arriver qu'en cas d'extrême nécessité et pour des armées non professionnelles (levées de paysans, soulèvements écossais...).
En général, les piques étaient fabriquées par des ateliers centralisés et contrôlés par les chefs des armées. On se demande encore si les piques étaient fabriquées d'un seul tenant ou si elles étaient montées en deux tronçons. On a en effet trouvé des douilles en métal qui, selon certains archéologues, pourraient avoir uni les deux tronçons (mais cela aurait fragilisé l'équilibre de la pique à l'horizontale). La plupart des chercheurs et des reconstitueurs penchent plutôt pour une pique d'un seul tenant en bois de cornouiller ou autre.
Quelle était leur longueur? C'est variable, mais entre 4,50m et 6m avec une moyenne à 5m. Là aussi, ça dépend des époques et des armées... au XVIIe siècle, on disait que les jeunes recrues préféraient les longues piques qui donnaient un sentiment de sécurité tandis que les vétérans raccourcissaient leurs piques pour qu'elles soient plus maniables.
Comment les transportait-on? Les piques étaient transportées dans les bagages de l'armée. Plusieurs gravures du XVI-XVIIe siècle montrent ainsi des piques transportées par des chariots, ce qui permettait d'alléger les fantassins et de ne pas risquer de laisser trainer dans la boue les piques jusqu'à ce qu'elles rouillent.
Dans l'antiquité, les armées avaient aussi leur système de chariots pour transporter les piques et aussi les boucliers (les hoplon grecs en bronze étaient très lourds). Des esclaves s'occupaient de ce transport et il faut imaginer qu'une armée en marche était formées d'une véritable marée de chariots, d'esclaves et de femmes qui suivaient l'armée.
Bien sûr, le fait que les piques et les boucliers soient dans des chariots nécessitait qu'il y ait une escorte de fantassins plus légers (javelots, petit bouclier dans l'antiquité) pour protéger les piquiers désarmés. Cela supposait également que le général dispose de temps avant la bataille pour faire distribuer les armes.
Seuls les légionnaires romains après Marius ont entrepris d'alléger le train de bagages en faisant porter l'essentiel par les soldats eux-mêmes (c'était possible car leur armement était relativement plus léger). Cela les rendait plus mobiles et leur permettait d'affronter n'importe quel ennemi même pendant la marche.
A noter que les piques dressées à la verticale offraient une légère protection contre les tirs d'archers (qui se faisaient généralement en volée et en cloche). Les Macédoniens d'Alexandre auraient ainsi un peu protégés car les piques déviaient les volées des archers perses, d'après certaines sources.
stonewall jackson- Niveau 6
- Nombre de messages : 2342
Age : 56
Localisation : fontaine-etoupefour
Prénom (valide requis) : Olivier
Date d'inscription : 23/08/2008
Re: Question existentielle
ok , merci pour m'avoir éclairé
darma- Niveau 6
- Nombre de messages : 2538
Prénom (valide requis) : Vincent
Date d'inscription : 03/09/2009
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