Journal de bord de Yamiko

Récit 1 :

Yamiko – Journal de bord

Mario venait de nous convoquer au Clapier pour un nouveau
run. Nous, ce sont Pac Man mon pote troll hacker et Darius Corvette Dwarf
Sniper. Bon, on l’appelle jamais comme ça, mais je trouve ça classe. On
pourrait même abréger DCDS, ce serait énorme, mais c’est sûr qu’il aimerait pas.
Surtout que c’est le genre à appeler tout le monde Gérard.

Enfin bon, sur ce coup là est convoquée en plus la bande des
hommes en noirs : deux bikers, un elfe du nom de Sanders et un ork appelé
Ogrund, qui ont tout à fait le profil de cogneurs. Faut dire que le commlink de
l’elfe ressemble tellement à un gadget pour gosse que son niveau de compétence
en informatique doit frôler le zéro absolu. Même pas sûr qu’il sache
l’éteindre. En tout cas, leurs réflexes paraissent tellement aiguisés qu’à mon
avis ils doivent [information cryptée]. Le troisième homme en noir, dont
le nom Dark Vador ressemble à un vieux film du XXème siècle… Euh nom, Dark
Vador c’est le nom du film et lui s’appelle Dark Wolf… Oh, j’sais pu !
Bon, Gérard quoi, a l’air d’un mec à côté de la plaque, bien fumé, le genre à
être un éveillé.

Bref arrivent dans la boîte, encadrant Darius Corvette Dwarf
Sniper haut d’un mètre trente, trois hommes en noir et un troll looké techno
accompagné d’une jeune chinoise tout juste plus haut que le nain aux mèches et
chaussures fluo, moi !

L’avantage de bosser avec Mario c’est qu’il est règlo. S’il
dit que c’est facile, en général ça l’est. S’il mentionne une rallonge et que
le boulot est bien fait il la donne. En l’occurrence, il s’agit de retrouver un
vieil ork assassiné sur le port de Marseille. Il faut trouver son nom, comment
il est mort, qui l’a assassiné et pourquoi. Et pour tout indice juste une photo
qu’on a pas le droit de mettre sur la Matrice et que son corps est dans un
hôpital de le ville. Le tout pour 2000€ et une rallonge si c’est bien fait et
rapidement.

Je lance un programme catalogue dans la matrice avec les
mots clés : meutre – ork – port.
Pendant que le programme tourne je vais [information cryptée].
A mon retour je me sens d’attaque pour aller visiter
l’hôpital, d’autant que les mecs m’ont attendu. Faut dire que Gérard a pas
l’air de supporter l’alcool et qu’ils lui ont laissé le temps de récupérer.

Ogrund semble m’apprécier et j’enfourche sa moto de la façon
la plus sexy possible en lui soufflant que je suis à l’aise en gymnastique.
Sûre et certaine que ça lui fait de l’effet, j’ai vérifié durant le parcours.
Ah si j’avais des seins ! Je suis certaine que j’aurais pu vraiment
l’asticoter durant le trajet. Faudra que je réfléchisse sérieusement à des
implants un de ces quatre.

Evidemment, quand on arrive y a deux hostos côte à côte.
L’hôpital publique et celui d’une corpo. Avec PacMan on se charge d’hacker le
terminal de la corpo et les autres s’occupent de l’hôpital publique.
Bilan : c’est l’hôpital publique qui gagne et les gars ont racheté le
corps en faisant croire que c’était l’oncle d’Ogrund. Bien joué.

Ogrund nous trouve ensuite une planque dans la mafia
marseillaise avec qui il a des relations. Avec Gérard on s’occupe de l’autopsie
et il en ressort que le vieil ork a été tué d’un coup de couteau. Il a aussi
été exposé pendant longtemps à des radiations. On découvre aussi la puce du
rapport de police (sympa à l’hôpital, ils ont tout filé, pour un peu se serait
louche) : le mec est un SINless et a été retrouvé le long du dock Vogue.
Enfin le gars a une mycchose bizarre et il porte un tatouage en fleur de Lys
avec inscrit « honneur et vérité », devise de la légion étrangère
dixit Darius Corvette Dwarf Sniper, qui a des contacts dans l’armée.
On fourre le cadavre dans le frigo, tant pis pour les restes
de pizza, et on passe une nuit sympathique où tous les mecs ont la courtoisie
de me laisser tranquille malgré les petites insinuations que je leur lance. Ils
sont vraiment trop chous ! J’les adore !

Le lendemain, retour au Clapier pour notre rapport sur le
Comment et le Où, et Mario nous avance déjà la somme de 1000€. Je profite
d’être au Clapier pour [information cryptée].

On enchaîne par une sortie au dock Vogue. Trouver la rue où
il est mort n’est pas bien compliqué. Cerise sur le gâteau, c’est le long d’un
entrepôt de la corpo Esus, donc évidemment il y a des caméras de sécurité à
l’entrée et à la sortie de la ruelle. Un petit hacking des caméras permet de
voir que l’ork est rentré portant un sac et accompagné d’un humain, la
trentaine, dans la rue et qu’un peu plus tard le même homme en sort seul et
avec le sac. Et même en visionnant plus loin l’ork ne ressort pas. Et ben
voilà, y a plus qu’à trouver l’homme. Je sens que lui, je vais avoir envie de [information
cryptée].


Les gars sont pour aller faire un rapport et voir avec le
Johnson de Mario alors qu’il y a un bar de dockers à côté. Ils connaissent
peut-être notre victime et son agresseur. Et ben devinez quoi ? Pour un
peu il m’aurait laissé moi, frêle jeune fille, aller toute seule risquer ma
virginité dans un bar de dockers. Bon, ok, c’est pas vrai, j’ai pas usé de
l’argument de la virginité, personne y aurait cru. Quoique peut-être les
dockers, vu mon physique de gamine de quinze ans. Enfin, après avoir traité mes
gars de quasi lopettes, ils finissent par venir avec moi. Et qui c’est-y qu’avait
raison ? C’est bibi ! La patronne du bar, en échange de 150€ et de
l’ID personnel d’Ogrund qu’elle kiffe grave, nous balance les infos :
l’ork trépassé s’appelle Léony et c’est un pôv type. L’homme qui l’a agressé et
tué s’appelle Soro et fait partie de la mafia russe des Vorny. Il loge dans les
résidences des Hirondelles et fréquente régulièrement une boîte appelée le
Tchernobyl. Une boîte sans intérêt puisque [information cryptée].

Bon, ni une ni deux on file à son appart. Là, on se sépare,
et tandis que Darius Corvette Dwarf Sniper et Pac Man se font agresser par un
type dans l’appart de Soro, en bas on se fait agresser par des branleurs du
quartier qu’en veulent à la corvette de Darius Corvette Dwarf Sniper. Et sans
même demander « s’il vous plaît ». Gérard a à peine le temps de
préparer un sort d’invisibilité qu’Ogrund et Sanders dégomment les types. J’ai
même [information cryptée]. J’en ai juste immobilisé un qu’était trop
près de la bagnole à mon goût.

Avec toute la logique qu’implique ce genre de quartiers, les
potes des branleurs arrivent vite avec deux bagnoles décapotables et des
mitrailleuses lourdes sur trépied. Tout le monde décarre et là Gérard balance
une boule de feu en plein dans la première des bagnoles tandis qu’après une
superbe embardée de Darius Corvette Dwarf Sniper pour éviter une rafale Pac Man
défonce le moteur de l’autre véhicule qui s’envole dans une gerbe de flammes
avant d’exploser. Enorme ! Je vois même pas pourquoi j’ai essayé de crever
un pneu. Trop dans la finesse, ma fille.

Enfin bon, pour finir, Pac Man nous informe que Soro s’est
fait embarquer pour Aubagne par la mafia russe des Mangalov. Mario est
satisfait, nous verse 500€ supplémentaire, et nous voilà prêt pour aller
rencontrer les russes. Quoiqu’une petite séance de [informations cryptées]
ne serait pas pour me déplaire.

Gérard il t'en [information cryptée]

Bon résumé, Mais je ne m'appelle pas Gérard !

Non d'un Esprit !

Récit 2.

Journal de bord de Yamiko.

Je profite du retour vers le Clapier pour faire part de mes
envies à Grunt. J’abuse un peu de sa confiance mais je ne regrette rien. En
plus d’être un excellent partenaire car [informations cryptées] il s’est révélé
d’une extraordinaire courtoisie en ne me questionnant pas sur mes [informations
cryptées] alors que je l’avais autorisé à me poser toutes les questions qu’il
souhaitait pour lui avoir en partie menti.


Nous attendons la soirée pour faire un saut au Tchernobyl,
une boîte toute pourrie, pleine de boue et sans aucun [informations cryptées].
Là, je me suis tapée une méga honte. Comme d’hab, l’abruti de troll qui sert de
videur refuse de me laisser entrer car il pense que je ne suis pas majeure.
Mais bon, ça c’est classique. Quand il demande ce qu’on veut, je lui réponds
danser, et j’accompagne ma réplique d’un pas de danse magnifique ou je ripe
dans la boue et m’étale de tout mon long. Grande classe, Yamiko, grande classe !
J’ai carrément les nerfs, et c’est clair que le prochain que je chope
pour [informations cryptées] il va morfler.


Enfin bref, on se casse et Sanders sous-entend aux trolls
que, lorsque que Mingalov saura qu’on nous aura empêcher d’entrer, il les fera
virer ; et ben y a même pas eu un éclair d’intelligence dans le vide
absolu de leurs quatre yeux.


Du coup, après une petite recherche de données concernant
Mingalov, il apparaît que son nom est associé à un hangar à bateau sur le vieux
port. On y file direct, toujours sans nouvelles de Pacman et DCDS, qui sont
sûrement pas en train de faire ce qu’on a fait avec Grunt. Ou alors ça pourrait
être franchement intéressant à voir. J’image [informations cryptées].


La soirée prend alors un mauvais tournant : on se fait
contrôler par la police, et si les falsifications des véhicules passent nickels,
il se trouve que la fausse ID de Grunt n’est pas top. De surcroît les flics
n’ont pas d’humour. Sanders tente l’intimidation mais ça merde ; je tente
d’infiltrer le commlink du véhicule mais il est relié direct au commissariat et
je me fais repérer par leur hacker. La situation manque de tourner au massacre
de flics mais Dark Gérard Wolf intervient, sûrement en utilisant un sort, et
contraint les flics à accepter une somme d’argent, qu’en galant homme il paye.
Moi je dis, chapeau le mago, y en avait quand même pour 1000€.


Puis ça cacahouète à vitesse grand V quand à peine arrivé au
hangar à bateau on se fait canarder. Je repère les nœuds cachés de leurs
commlinks et nos smartguns font le reste pour nous permettre de nous évader.
N’empêche que presque tout le monde se prend des prunes – sauf moi ça sert,
parfois, d’être petite – et Grunt morfle sévère.


On se casse de Marseille pour aller se planquer un ou deux
jours dans les calanques, chez Sanders. La baraque est toute petite, mais ça
fera l’affaire. Avec Gérard Dark Wolf on s’occupe de retaper Grunt. Après, j’ai
franchement besoin de [informations cryptées]. Mais vu l’état de Grunt, et
étant donné que je peux pas [informations cryptées] il ne me reste plus qu’à me
[informations cryptées]. Je vire donc toutes mes fringues et les jette au robot
ménager, sauf mes gants, traverse l’unique pièce dans le plus simple appareil
et m’enferme une heure dans la douche. Ensuite, trop crevée, je m’endors. Je
tente bien une ou deux avances envers Sanders, mais ce mec est psycho-frigide.


Le lendemain, je me donnerai des baffes de pas avoir pensé à
vérifier leurs commlinks. Evidemment, les russes devaient avoir un
technomancien ou un hacker, et s’il n’a pas percé mes codes, vu le matos
basique des gars il a eu aucun mal à nous tracer. Je passe donc la matinée à
changer les codes de tout le monde, et à remonter la trace du signal. J’arrive
à rentrer dans leur serveur, je chope les plans et les codes d’accès mais me
fait repérer (Pacman, où es-tu quand on a besoin de toi ???). Dommage pour
ces derniers, ils seront changés. Mais en tout cas, on a les plans pour prendre
d’assaut les lieux.


Cette fois, on y retourne en fin d’après-midi (toujours sans
Pacman ni DCDS), tandis qu’il y a encore du monde sur le port. Dans le bar le
plus proche du hangar, on repère deux gars qui parlent russe. C’est Dark Wolf
Gérard qui nous suggère le plan : il prendra le contrôle d’un des types
pendant que les gars choperont l’autre ou tenteront de l’attirer dans la rue
pour se faire une pute chinoise mineure. Ok, c’était grossier. Mais au final, à
part que le gars n’a pas mordu au coup de la prostituée et c’est fait défoncer
par Grunt, ça a roulé comme sur des roulettes. Sanders a tenté l’intimidation
du type une fois qu’il a repris ses esprits, mais ça n’a rien donné. J’ai bien
suggéré une forme de « médecine inversée », mais a priori le mago
semble allergique à ce qu’il nomme de la torture, ce que je trouve un chouïa
excessif quand on fait ça [informations cryptées].


La nuit tombe vite, on est en novembre, et les rues se
vident. Les gardes de l’entrepôt commencent alors leurs rondes. Un coup de scan
plus tard, il apparaît qu’un sniper doit se trouver dans un immeuble en face.
Wolf Gérard Dark distrait les gars avec le russe qu’il contrôle et envoie un élémentaire
de feu choper le type à l’étage. Les gardes ont à peine le temps de réagir que
je place une clef de bras sur l’un des gardes et que Sanders et Grunt éventrent
l’autre (mais là le mago ne dit rien, évidemment, je pense qu’il est misogyne
en fait). L’autre garde tente de m’échapper mais je réajuste ma prise, puis sa
gorge est tranchée d’une oreille à l’autre par l’épée de Grunt.


Le sniper commence à canarder, on riposte mais il est bien
planqué (DCDS, où es-tu quand on a besoin de tes talents de sniper ???).
Le hangar s’ouvre et des drones sont envoyés fusillés Grunt, qui morfle à
nouveau. Je viens à sa rescousse et me débarrasse des deux drones d’un coup de
katana chacun, non sans avoir pris à mon tour une bonne rafale. Le sniper tombe
alors du quatrième étage en même temps qu’un petit loup de feu.


Le reste du hangar est une formalité car les caïds se
barrent en bateau, en ayant pris soin de détruire tous les documents papiers et
les centrales des ordis. Mais ils nous ont laissé Soto.


Et là, on déchante ! Non seulement les russes n’avaient
rien à carrer du sac, ils voulaient juste intimider Soto parce qu’il leur
devait du fric, mais en plus ce fumier de Soto à zigouiller le vieil ork
gratuitement, juste en espérant qu’il y ait du fric dans son sac. Wolf Dark
Gérard révèle alors sa vraie nature : non ce n’est pas un misogyne, c’est
un justicier ; un pur et dur. On ne doit faire du mal que si c’est
justifié… Ouh, il est trop chou, mais bien trop fragile pour que je
[informations cryptées]. D’ailleurs j’ai des envies qui me viennent, Grunt,
youhou, où es-tu ?


Enfin bon tout ça pour dire que le mago, une fois que Soto a
craché que le sac a été revendu à un prêteur sur gage de la rue d’à côté,
accepte que je pratique de la « médecine inversée » sur le bonhomme.
Limite il insiste. Enfin je me fais pas prier, d’autant que là je commençais
vraiment à être [informations cryptées]. Les gars me laissent donc tranquille
et je [informations cryptées] puis je n’ai qu’à virer les doggy bag quelque
part dans la décharge à ciel ouvert qu’est devenu la Méditerrannée.


Mario nous paye une rallonge de 500€ pour le bon boulot
effectué et nous indique que son Jonhson est prêt à nous garder si on accepte
de bosser dans la SOX. Ce qui nous va, d’autant que les russes ont sûrement pas
apprécié notre prestation, donc autant quitter Marseille quelque temps.


Ah oui, dans le sac un médaillon, et dedans un vieux et une
gamine habillés avec des guignes mais ayant l’air content de leur sort.
Voilà ! Bon, Grunt, où es-tu, j’ai envie de [informations cryptées].

Erff et voilà, pile dans mes cordes et pas là bouhhhhh

Journal de bord de Yamiko :

Alors que je pense que Mario m’a appelé pour un nouveau contrat, j’ai la désagréable surprise en entrant dans l’une des pièces confinées du Clapier de découvrir un chinois. Ma première impression est évidemment de penser qu’il a été envoyé par mon [informations confidentielles], mais une sensation étrange d’[informations confidentielles].
Il se nomme Hao Cheng, il vient de Chine et s’il tient à me rencontrer c’est parce qu’il [informations confidentielles]. Je me présente à mon tour, lui expliquant avec franchise et sincérité ma naissance dans [informations confidentielles] et les choix de mon père de faire de moi une [informations confidentielles].
Avant que les autres ne nous rejoignent, je lui explique que la mission que Mario va nous confier sera sûrement extrêmement dangereuse puisque l’on risque de devoir se rendre dans la SOX, zone contaminée détenue par les intérêts corporatistes à l’accès interdit et archi défendue par un service d’ordre ultra-équipée : la METT. Mais ça ne semble pas vraiment effrayé Hao Cheng qui me confie être un [informations confidentielles] plein de ressources.

Et effectivement ça ne loupe pas. Notre Johnson, une belle femme d’une quarantaine d’années dont Dark Wolf ne manque pas de me souligner qu’elle a de la poitrine, est prête à nous payer immédiatement 30000€ et un salaire mensuel pour : sortir de la SOX l’homme sur le médaillon de Léoni, un certain Ben Amrha. Et pour cela il va falloir d’abord entrer en contact, dans la SOX, avec un certain JC Sancerre qui est prêt à tout révéler en échange d’une transplantation cardiaque. Et pour cela (ça commence à faire beaucoup), on va se rendre à Nancy où un dénommé Weber va nous faire entrer dans la SOX avec un chirurgien non consentant et un cœur tout neuf pour JC Sancerre.

Le Révélation, hôtel sans aucune classe non loin de la gare sans prétention de Nancy où l’on rencontre Weber. Son équipe semble OK, et leur nain hacker a un faible pour moi. Mais le regard haineux de psychopathe de Grunt l’a rapidement mis au clair sur ses espérances que j’arrive dans son lit ce soir. Notre méthode d’introduction dans la SOX se précise : on doit introduire un secteur de la gare appartenant à la corporation France Energie et nous glisser dans un de leur train dont on nous fourgue l’ID ; une fois le train en route, il y aura un contrôle à l’entrée de la SOX, mais à moins de faire du boucan on n’a rien à craindre de la METT. Ensuite, quelques kilomètres avant le Luxembourg on doit déclencher le signal d’arrêt d’urgence du train, dont le nain mignon nous envoie le code, puis se carapater avant que la METT débarque avec la cavalerie. Et puis sinon, on récupère pour la mission un ork nommé Bullgore avec un défaut assez peu commun à leur race, il est poli et bien habillé, doublé d’une bizarrerie étrange: il se sent mélomane quand il est en danger. Enfin bon, il connaît bien la SOX, c’est lui qui a enlevé le chirurgien, donc a priori il devrait nous être utile. Je le soumets à Mario qui approuve et aligne son salaire sur le nôtre.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, ça va faire plus de 24h sans [informations confidentielles] ni [informations confidentielles]. Est-ce que cela serait dû [informations confidentielles].

L’arrivée dans le train – après une diversion organisée avec des mômes jouant au foot, accompagnée d’un piratage complet de tout le système sécurité du bâtiment par Pacman et moi, et se terminant avec l’ enlèvement d’un manutentionnaire suite à la discrétion absolument nulle de Grunt et Pacman – ainsi que le voyage dans le train – avec le manutentionnnaire inconscient et un chirurgien qui se réveille au bord de la panique – vont révéler trois tendances dans notre groupe : il se trouve que Hao Cheng a la fibre plutôt pacifiste de Dwark Wolf, ainsi que Bullgore (est-ce vraiment un ork ? Remarque, il croit bien que je suis un mec. Quel noix, c’est pas parce qu’on a pas de seins qu’on est pas une fille. Lui, je vais le [informations confidentielles] un de ces quatre). Du moins, à défaut d’être pacifiste, disons qu’ils ont comme principe de pas tuer des gens « innocents ». A l’opposé, il y a Grunt et moi qui avons tendance à ne pas faire cas de ce qui peut nous encombrer et qui n’hésitent pas à utiliser des méthodes radicales. Et au milieu, PacMan et Darius qui oscillent entre les deux tendances suivant leur humeur.

Enfin bon, en gros pour le manutentionnaire ça a donné ceci :
Grunt : allez, on s’est éloigné de la gare, maintenant on le zigouille et on le balance par la fenêtre .
Bullgore : quoi ? Carrément le buter ?
Dark Wolf : il faisait juste son boulot. Il était là au mauvais moment, c’est pas une raison pour le tuer.
Yamiko : tu veux en faire quoi ? On a déjà un chirurgien tout péteux à se balader, on va pas non plus se taper un pov type.
Hao Chen : ok, il est encombrant, mais tout de même, on peut pas le tuer comme ça.
Yamiko : dans des doggy bags il serait moins encombrant.
Darius : ….
Dark Wolf : mais je pourrais le contrôler par magie, il pourrait peut-être nous servir.
Yamiko : ou alors, on lui enlève son cœur, et comme ça on en a un de rechange si jamais on paume l’autre.
Bullgore : t’es pas sérieuse là ? On peut pas faire ça.
Pacman : ….
Grunt (accompagnant sa phrase d’un bruit de vertèbres cassées) : ça y est, problème réglé.

A part ça, le train se fait attaquer par des créatures bizarres. Le réseau matriciel de la SOX est assez sommaire et l’espace astral dixit Dark Wolf est malsain et peuplées de créatures toxiques.

Le reste se passe à peu près bien. On saute du train, on se débarrasse des quelques poursuivants qui nous tirent dessus. On découvre que la végétation bouge la nuit et qu’elle bouffe le matos et on tombe sur une ville à moitié en ruines où pas un pelos n’a de commlinks et une ressemblance avec une reconstitution d’une ville de moyen âge atteinte par la lèpre proche de la perfection.

On nous évite ou on nous ignore. Comme personne n’agit, je suggère à Darius (vu qu’on est les plus petits) d’aller dans une ruelle sombre et de se faire choper par des petites frappes du coin. Là, on les calme, et on prend celui qu’a l’air le plus bavard pour qu’il nous raconte qui gère officiellement et officieusement ce bled, histoire de voir à qui demander où se trouve Sancerre. Mais là, pas de pot, les mecs qui nous accostent sont des mages irradiés, et ça vire au bordel. Certains d’entre nous se font posséder tandis que Hao Cheng et Dark Wolf tentent de calmer le jeu dans l’espace astral.

Quand effectivent ça se calme un peu, on est toujours pas sorti de l’auberge, comme le dit une vieille expression française.

Récit 4 :

Le temps que je soigne les blessures de Dark Wolf suite à ses mésaventures dans le plan astral, qui d’après ce qu’il m’a baragouiné ses dites mésaventures nous ont sauvé la peau d’extrême limite, des images défilent sur nos commlinks : sur la place a déboulé un buggy équipé d’une sulfateuse lourde, tandis qu’au centre se trouve mon cher et tendre décapitant un des sorciers – il y en a trois – et que sur la place et les maisons alentours des hommes armés font feu.

Ni une ni deux, je fonce aider Grunt et zigouiller un autre des magos. Dark wolf est encore assez abîmé et il ne survivrait pas à un deuxième combat astral ; s’il n’y a plus que des guns et des armes blanches, on devrait s’en sortir.

Quelques minutes plus tard, effectivement on s’en est sorti mais pas indemne. Mon doux orc a failli passer ad patres après sa rencontre avec la sulfateuse, mais quelques soins accompagnés d’un medikit efficace le remettent presque d’aplomb. Pacman a voulu jouer au stock car avec le buggy, mais c’est ce dernier qui a gagné. Darius s’est fait aussi plomber et de surcroît s’est fait piquer la mallette avec le cœur. Bullgore a bien assuré, encaissant autant qu’il démolissait ses adversaires, incroyable que ce soit ce même type qui soit omnibulé par la musique et son programme de hamster virtuel à nourrir et faire grandir. De mon côté j’ai zigouillé aux katanas les mecs à portée non sans me prendre des balles que je n’ai pu esquiver, mais merci mon [informations confidentielles] il faut bien que ce qui m’a coûté mon humanité me serve de temps en temps. Quant à Hao Cheng, aucune nouvelle : Bullgore l’a vu se prendre une balle et s’étaler mais son commlink indique qu’il se déplace sur le buggy où personne ne l’a vu monter.

Le temps d’effectuer quelques soins sur tout le monde et de changer le patch du médikit, nous nous éclipsons pour partir à la recherche de Hao Cheng d’autant que la foule, très distante mais aux regards haineux, apparaît assez menaçante ; et par ailleurs Dark Wolf a senti une menace arrivée sur le plan astral. Ce qui somme toute fait trois bonnes raisons de ne pas moisir sur cette place pourrie.

Lorsque nous retrouvons Hao Cheng, il nous attend peinard dans une ruelle, la mallette avec le cœur à la main et une bastos dans l’épaule. J’ai pas bien compris comment il s’est retrouvé sur le buggy, mais en gros il nous explique que s’il y a eu une fusillade c’est parce qu’on a été hostile les premiers. D’ailleurs il a juste eu à discuter avec nos « ennemis » pour récupérer le cœur (en fait, ce sont des hommes de Webber qui voulaient récupérer quelque chose planquée sous la mallette et qu’ils ont introduit en douce dans la SOX grâce à nous, pour éviter la METT ; Bullgore pense que c’est le nain de Webber qui fait du trafic de BTL). Puis Hao Cheng nous prend entre quatre yeux et nous raconte que maintenant il va falloir faire les choses à sa façon, on discute d’abord, sans montrer les armes, et même si ça se passe pas bien on privilégie d'abord une solution d'entente. En clair : blabla = bien et panpan/coupecoupe = pas bien. Stupéfiant, en quelques jours ce petit chinois discret venu me retrouver pour [informations confidentielles] s’est métamorphosé en leader du groupe aux méthodes pacifiques. Je suis carrément impressionnée mais regrette quand même un peu Sanders aux méthodes plus expéditives.

En tout cas, la suite se passe comme sur des roulettes. Je troque mon deuxième gun auprès d’un marchand contre des vêtements du coin pour tous (en gros 3 grosses mitaines pour chacun d’entre nous) et en discutant comme nous a indiqué Hao Cheng, blabla sans arme ni menace, le vendeur nous indique que Sancerre est l’un des gros marchands de la cathédrale.
La dite cathédrale étant bien gardée, mais Hao Cheng baratine les gardes et ils nous laissent entrer. Trop fort, ce mec, trop fort ! On a beau être chinois tous les deux, on a pas eu la même éducation, ça c’est clair.
A l’intérieur, on comprend pourquoi il y a une étroite surveillance (d’ailleurs une vingtaine de gardes de la METT font des rondes dans la cathédrale) : que des ventes d’armes et de matos technologique. La vue de ce matériel m’invite à la méfiance et j’en profite pour falsifier tous nos commlinks et nous faire passer pour un groupe de marchands. Pendant ce temps, Bullgore et Hao Cheng obtiennent de se faire amener jusqu’au bras droit de Sancerre juste avec du blabla.

Pfffttt, ça serait presque trop facile d’être simplement poli… Enfin bref, à trop vouloir se la péter comme Hao Cheng, Bullgore manque de nous faire renvoyer et c’est à mon tour d’appliquer la tactique du blabla mais avec un chouïa d’agressivité et de menace sur ce que risquerait Sancerre à nous laisser repartir avec le cœur qui pourrait le sauver. Le bras droit, mis au pied du mur, cède mais je me retrouve à devoir assister notre bon chirurgien trouillard sur une transplantation cardiaque ; moi à qui on a appris la médecine pour [informations confidentielles] j’ai passé douze heures sur un corps afin de le sauver. Incroyable les miracles que procurent la présence de Hao Cheng.

Quelques jours plus tard, Sancerre nous confirme qu’il a sorti Léony de la Sox, mais il ne voit pas du tout ce qu’on raconte avec Ben Amrha et le médaillon. Néanmoins, s’il a sorti Léony c’est sous couvert de Schrooter, un des grands caïds de la Sox qui crèche à Forback. Du coup, le plan devient le suivant : on se fait embaucher pour escorter des marchands jusqu’à Forback, on rencontre Schrooter, on revient avec les infos sur Ben Amrha puis Sancerre n’a plus qu’à nous évacuer de la Sox.

Donc au programme : marche et blablabla, et tout devrait aller. Eventuellement quelques panpan/coupecoup si on croise les Ecorchés ou autres goules dont les rumeurs parlent.

Phrase culte :
- Direction Forback montain...
- j'ai ma lampe torche sinon ?
- J'ai mon mp3 nasal
- j'ai ma bonne première impression sinon......oui mais ta deuxième...comment dire....
- Il écoute quoi comme musique ?
- Tu essaies de rentrer dans l'astral après combien de verres de wisky ?

J'en oublie plein ^^

2 MORTS cliniques !
et une grosse bande de branleur en liberté dans la SOX !
Ouch ! Pov master !

je voyais plus bulgor (remarque bullesgore la boisson qui pétille tellement qu'elle te fait péter la tête c'est pas mal)

Je troque mon deuxième gun auprès d’un marchand contre
C'est pas la lampe torche justement ?