Saison 3 partie 3

3ème partie le 13 novembre, comme on a dit avant-hier.

sans moi, je devais caler dd3.5 et fog
il me reste pour l'instant le 27/11

Le problème du 27, c'est que Blitzkrieg est déjà placé et Renaud et Guigui font Blitzkrieg.
Donc :
*soit tu peux décaler FOG ou DD5 au 27/11
*soit on joue sans toi cette partie là de Deadlands
*soit on décale Deadlands au 4 décembre.

Pour l'instant je maintiens Deadlands au 13/11. Après on verra.

Eric, je suis désolé mais l'Indien ne sera pas dispo vendredi 13 car il va devoir aller voir Souchon au Zenith avec sa squaw (et puis il est un peu superstitieux)...

Avec 3 absents, je me demande si ça vaut le coup de jouer

Donc désolé pour Vincent et Jérôme.

Quant à Ghislain et Anthony et bien désolés aussi , mais même si on peut faire la partie à 4, avec 3 des joueurs principaux absents sur les 5, la campagne perdrait de son sens.

La partie est reportée au 18 décembre si tout le monde est OK.

On ne peut rien faire contre alain souchon c'est connu.

ok pour le 18.

Pas de soucis Eric!
Tant pis, tu nous rappelleras quand tu auras besoin de joueurs. =)

La partie est toujours maintenue, mais je reste soumis à la météo... 

Partie annulée.

La vigilance orange étant maintenue jusqu'à samedi matin, ceux qui viennent de loin ne vont pas se déplacer (Renaud et moi notamment, mais je pense qu'il en sera de même pour Guigui).

 Elle est donc reportée (pour la deuxième fois, snif ), au vendredi 5 février.

ok

Renaud sera absent parce qu'il doit assister à un enterrement assez loin.
Jérôme est là, Vincent est là, Ghislain est là, Pascal est là, Guigui est là, y a pas de neige prévue, normalement on devrait réussir à jouer

desole peu pas venir ,j'ai une bonne gripe qui me cloue aulit.

Si tu vas mieux demain, et bien on t'accueille toujours avec plaisir.

De toute façon j'ai recruté un nouveau joueur pour parer au cas où il y aurait deux absents (comme Renaud et toi êtes jeunes parents, tout comme moi, je sais qu'une absence peut survenir rapidement). Comme ça, demain, il y aura tout de même 4 joueurs.

Râle pas p’tit gars ! Tu peux pas gagner comme ça, faut t’y faire… Ou alors, t’apprends pas à jouer au poker avec le meilleur joueur que c’te terre ait porté depuis Hoyle à l’Ouest des Appalaches. Et un truc aussi, le poker ça aucun rapport avec « avoir une veine de cocu », pasque primo le poker c’est du bluff avant tout, et deuxio quand t’as une flûte à qui faut trois plombes pour faire trois gouttes, et ben ça fait longtemps que t’as oublié d’avoir pour idée de crécher avec une femme. Ah ça ouais, qu’est-ce que je donnerais pas pour avoir une femme, même qu’m’fasse cocu… Enfin bon, y m’reste la chique, le poker et… non, rien, et insiste pas j’tai d’jà dit non. Allez viens, on fait une pause, je vais t’raconter la suite de leurs aventures.

Bon, où qu’on n’en n’était. Ah oui, les gars se font la malle dans le dirigeable du bon docteur Taddeus, échappant une nouvelle fois au Saint des Tueurs. Décidemment, y en a qu’on vraiment pas intérêt à caner, pasque sûr que pour eux l’Enfer sera pas pavé de bonnes intentions. Le soulagement passé, il n’empêche qu’ils se rendent compte que le dirigeable n’a eu une réserve de bouffe et d’eau que pour trois jours et pour une personne. Alors évidemment, il faut environ trois jours selon le docteur pour atteindre Grisaille City, ils vont survoler une région désertique où on pourrait faire cuire un œuf sur le bras d’acier de Gordon lorsque le soleil cognera à plein et Jeff et Gordon ont pas mangé de… tu sais quoi… depuis plus de vingt quatre heures. Ah ça, sûr que j’aurais pas voulu être avec eux.

J’te fais un topo rapide du voyage : Charles est bien abîmé et n’arrive plus à calmer les tensions. Gordon regarde d’un œil affamé le docteur. Jeff est à cran et à envie de tout casser. Suzy n’a plus une goutte de gin et tient son arme comme si elle allait s’en servir d’un instant à l’autre. Le gros Jack a fait un cauchemar qui le laisse complètement hagard toute la journée. Seul l’Indien est encore apte à contrôler la situation. Et oui, tu mets dans le mille gamin – mais ça c’est pas trop dur avec eux – le voyage à virer au cauchemar. Suzy et Jack tombent dans les pommes à cause de la chaleur, et Charles délire à cause de la fièvre. D’un regard commun, Gordon et Jeff se lèvent vers le docteur Taddeus qui d’un seul coup ne transpire plus uniquement à cause de la chaleur. L’Indien s’interpose, tomahawk et sabre électrostatique à la main. Et là, le truc improbable, le dirigeable passe pile au-dessus du deadlands des Moutains Meadows ! Ouais, une de ces zones mortes complètement maudites ! Des volutes de ténèbres grimpent sur près de 500 mètres et viennent lécher le dessous du dirigeable. La gemme de l’Indien se met à luire, et il bascule dans le vide, entourée des doigts ténébreux.

Le dirigeable ne pouvant se poser immédiatement, Gordon est trop affamé pour se retenir et saute sur Taddeus avec le tomahawk et lui tranche le bras gauche. Jeff lui cautérise le bras, Taddeus étant le seul à savoir piloter le dirigeable, tandis que Gordon commence à déguster le membre découpé. Le docteur bascule dans la folie, et c’est l’air hagard et les yeux vitreux qu’il fait se poser le dirigeable en plein désert à environ une journée de cheval de là où est tombé l’Indien. Ben ouais gamin, malgré une chute de 500 mètres ils pensent quand même le récupérer et vivant de surcroît. Si ça c’est pas des potes, j’veux bien perdre la prochaine partie d’poker !!!

Enfin bref, la nuit tombe, et l’équipe est paumée en plein désert. Dans un sursaut de lucidité, Charles pense qu’ils ont atterri dans le sud des Salt Flats, un immense lac salé. Il faudra dès le lendemain partir vers l’Est jusqu’à croiser une voie de chemin de fer. En dehors de la demie bouteille d’eau qui reste et du cagnard qui va leur tomber sur eux, il y a des vers géants d’environ dix-douze mètres de long qui rôdent. Et puis les v’là qu’ont des hallucinations, ils sont sept autour du feu alors qu’ils ont perdu l’Indien. En y regardant de plus près, ils ne sont effectivement que six mais à l’endroit où ils ont vu un septième il y a bien des traces. La nuit est assez tendue, mais en dehors de Gordon et Jeff, tout le monde est trop crevé pour vraiment prendre conscience de la situation. Et en parlant de crever, il se trouve que Taddeus est bien crevé car il le retrouve tout desséché comme si une créature avait aspiré toute son eau.

Ni une ni deux, dès les premières lueurs de l’aube ils se barrent vers l’Est avec une réverbération horrible qui les empêche tous de regarder devant eux. Sauf que plutôt que de s’inquiéter pour leurs yeux ils auraient dû faire gaffe à leurs oreilles : un immense ver surgit derrière eux, engloutissant Charles et attrapant le sergent Gordon avec un tentacule avant de l’avaler lui aussi. Gros Jack et Suzy s’évanouissent devant cette vision cauchemardesque, et Jeff se retrouve seul face à la créature. Il recule de quelques pas et lance des bâtons de dynamite qu’il envisage de faire sauter avec son revolver quand la créature approchera. C’était sans compter sur le fait qu’en chargeant la créature engloutirait la terre dans sa gueule infernale, et donc les bâtons au passage. Pendant une demie-seconde, Jeff pense qu’il va y passer aussi, puis un bateau surgit derrière le ver qui se fait harponner. Dans un hurlement strident il plonge sous terre, mais le bateau active ses roues à vapeur pour le maintenir en surface. Des cordes sont lancées et des hommes aident Jeff et ses compagnons à se mettre à l’abri sur le bateau.

La vision de cette caravelle en plein désert pour chasser des vers géants leur paraît surréaliste, mais le bruit des moteurs à vapeur est bien réel. Tandis que le ver essaye toujours de s’enfuir, nos amis se rendent compte que Gordon est ressorti du ver, sûrement grâce à son pouvoir fantomatique. Il est couvert de blessures, et les membres de l’équipage le pensent mort, ce qui quelque part n’est pas faux. En rentrant vers la ville de Nephi, un harponnier noir du nom de Takili leur raconte son métier de harponneur et l’origine de cette chasse au ver.

Après une nuit de fête, où Jeff fait une énorme impression dans un concours de boisson, nos amis font leurs préparatifs et partent vers l’Est pour le deadlands des Moutain Meadows. Takili est recruté pour les accompagner ; celui-ci sent qu’il va au devant de grands dangers, mais il sait qu’il sera accepté parmi eux, même s’il est noir, même s’il peut lancer des éclairs. Afin d’éviter la trop forte chaleur de la journée, il s’arrête dans un hôtel réputé louche mais aux repas délicieux. Alors évidemment, on peut trouver qu’un gérant qui vous regarde pas dans les yeux, une femme avec la langue coupée qui traîne une hache, un pépé qui rigole en mâchant des coups de poulets et des gamins jouant avec des animaux et une poupée vaudou c’est louche, mais pas plus qu’un bled pourri du Nebraska ou du Kansas. D’ailleurs, ça s’est plutôt bien passé et Jeff a fait preuve de pédagogie. C’est quoi la pédagogie dis-tu ? C’est un mot compliqué pour dire comment on éduque un enfant mais sans lui coller d’avoines. C’est Hornett qui nous avait appris ça, quand j’étais avec eux, un type qui voulait répandre la culture – attention, pas la culture du blé ou du maïs, hein – dans le weird west.

Enfin bref, les gars repartent et en fin d’après-midi ils atteignent le deadlands. En pénétrant dedans, ils sont rapidement saisis de terreur. Les ténèbres sont épaisses, et des nuées quasi solides tournent autour de la gemme de l’Indien. Celui-ci est nu, un couteau à la main, inanimé. En voulant le prendre, les nuées s’animent et forment une créature abominable aux longues griffes acérées. La terreur s’empare de tous, et seule l’intervention de Suzy possédée par le lieutenant O’Bannon leur permet d’en réchapper ; et de justesse, car la lueur divine n’aurait pas tenu longtemps dans le deadlands. Il est des endroits où même Dieu ne peut plus rien faire.

Le reste de la nuit est consacrée à rentrer jusqu’à Nephi. Quelques jours vont être nécessaires pour que Gordon guérisse mais aussi savoir ce qui va se passer lorsque l’Indien reprendra conscience. Est-il possédé ? A-t-il des souvenirs de sa chute ? Il ne reste plus rien de ses habits et de ses armes, sauf ce couteau qu’il n’a pas lâché mais dont on ne sait pas d’où il vient.

Allez gamin, vient r’prendre ta leçon. T’as une demie-heure pour te rappeler tout ce que je t’ai appris, le temps que je, enfin, tu vois, quoi…